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Le teisheba crépitait de son orage contenu, tournant parfois autour de la lueur contre laquelle il s’était niché pour changer son angle de repérage, prenant garde à ne pas créer d’incident par un malheureux déchainement d’électricité. Cela l’aurait grandement amusé, et distrait, mais le coursier n’aimait guère ce genre d’attitude et ce d’autant plus en la fragile présence du fils de la Valkyrie. Vreneli aimait bien celle-ci. Déjà, parce qu’elle était une vraie force de la nature. Ensuite, parce qu’elle avait le bon goût d’être la partenaire d’un autre teisheba. Et puis, bien que si l’on devait lui poser la question il le démentirait fermement, parce qu’elle épaulait inébranlablement le maladroit soldat à travers les difficultés toujours plus nombreuses de sa vie malchanceuse. Alors, par extension, il aimait bien Samaël. Même s’il était petit et faible. Mais assurément grandirait-il pour devenir comme sa mère. Pas comme ce pataud de James.
Le grand bleulet, qui n’avait actuellement de grand que sa curiosité gauche, se glissait présentement dans l’eau glacée du port. Le froid de celle-ci ne le gênait guère ; son pelage prévu pour ce genre d’exercice le protégeait efficacement. La griffroid étant restée à proximité immédiate de Samaël, le teisheba ayant investi les hauteurs, il lui avait semblé adéquat de vérifier la sûreté, ou tout du moins la neutralité, de l’environnement aqueux vraiment non loin de leur nid de coussins et couvertures. L’onde l’accueillit avec familiarité, et il évolua un temps à côté du bastingage, dansant une poignée de minutes avec un groupe de pichons, et observant avec curiosité un couple de globack grignoter quelques algues du fond marin avant de s’enfuir à toute allure suite à un mouvement un peu plus chaotique de la barge. Et puis, satisfait de sa séance de repérage initiale, James s’éloigna davantage pour écouter la clameur joviale et mélodique des saltimbanques. Il ne s’y aventurerait guère longtemps, curieux mais prudent, préférant retrouver le confort calme du reste de son groupe.
Sur la piste de danse, Calixte s’évertuait à écraser d’autres pieds que ceux de sa partenaire, riant allègrement aux piques taquines de celle-ci, pendant qu’elle-même effectuait des pas plus alambiqués que ce qu’il était usuellement nécessaire, afin de garder ses petons intacts. La nuit, vraiment, était belle.
— Je crois qu’on a attiré un peu trop l’attention sur nous.
Turquoise semble indiquer son approbation dans les mots dits par Pariza et cette dernière tourne la tête un peu autour pour savoir quoi faire. Peut-être les attendre ici. Il y avait pas mal de décoration qui rendrait très bien sûr la table d’un repas de fête. En envoyer quelques-uns à sa famille ne serait pas une mauvaise idée. Elle va demander son avis sur la couleur d’une boule à neige avec un bateau dedans à sa petite bleulette quand elle voit cette dernière mettre sur sa tête un petit bonnet rouge d’un stand d’habit pour familier.
— Tu es adorable avec. On va le prendre.
Sortant sa bourse de cristaux elle paye le vêtement, ainsi que la boule à neige. Il est plaisant de faire de nouvelles rencontres et du shopping en même temps. Elle vit Emerald lui faire signe de les suivre et elle fini par suivre le mouvement, son familier à ses pieds avec un rire enfantin aux lèvres.
"Ouai des trucs de grands et tu as largement le temps! Inutile de penser à cela trop vite! Bon suffit maintenant, on patine!" Dis-je pour changer de sujet. Un petit copain ou une petite copine? Et puis quoi encore? Elle n'a que douze ans c'est pas encore le temps de lui mettre des âneries pareilles en tête! Si le départ n'est pas forcément des plus simples, lorsque Mélusine comprend qu'elle sera plus stable sur la glace si elle ne craint pas la chute, elle commence à patiner bien plus aisément. En fait, elle finie même par lâcher d'elle-même ma main et avancer sur la glace seule à son rythme, visiblement heureuse de pouvoir être plus libre de ses mouvements. Bien-entendu je surveille, si elle chute je peux me ruer vers elle pour empêcher qu'une autre personne, ne faisant pas attention, ne lui fonce dessus. Après tout, c'est souvent à cause du manque d'attention que les accidents arrivent. De toute manière, je pense que Khalie aussi pourrait se débrouiller sans moi... Naturellement, j'regarde la petite avec un léger sourire alors qu'elle s'élance, prenant un peu de distance.
"Elle est vraiment adorable... J'espère que ça ne te dérange pas que je lui ai promis de retourner voir l'orphelinat?" Et voilà que la petite revient vers nous en grande vitesse.
"Vous parlez de quoi?" Demande-t-elle avec la curiosité innocente des enfants ce qui m'arrache un petit sourire.
"Je disais que j'avais froid... Réchauffes-moi!" Dis-je en attrapant la gamine dans mes bras et en la levant du sol pour lui offrir un câlin alors qu'elle se débat un peu en riant...
Je ne peux pas m’empêcher de rire lorsque Valentino décide d’ajouter son grain de sel sur ma petite remarque sur les copains ou les copines que Mélusine pourrait ramener. On la traite pas mal comme une gamine, mais elle a quand même douze ans! C’est une jeune adolescente et ce serait normal qu’elle commence à expérimenter les petites amourettes. Enfin, tant qu’elle n’exagère pas, mais voilà! À douze ans, Val et moi étions déjà tous les deux à l’académie, j’avais déjà expérimenté mon premier baiser même s’il m’a été volé par mon meilleur ami de l’époque, mais voilà! Je ne suis pas morte et tout se porte bien pour moi. Val devrait apprendre à se relaxer avec tout ce qui la concerne. Sinon, il va finir avec la tête blanche plus rapidement qu’il ne le voudrait.
Enfin, je ne dis rien pour le moment puisque je ne désire pas entré dans un débat. Alors je profite tout simplement de ce moment gardant bien chaudement ma main dans la sienne. Il est plus simple de se laisser glisser sur la glace lorsqu’on a quelqu’un sur qui se retenir et bien que Mélusine finit par se montrer bien plus téméraire que moi, je ne préfère pas lâcher la main de mon compagnon. Risqué de me retrouver à nouveau allonger sur le sol, très peu pour moi.
« Non, dis-je tout simplement puisque je suis interrompue par le retour de la gamine. »
J’ignore pourquoi il fait comme si de rien n’était, mais lorsqu’il laisse ma main pour attraper cette dernière, je recule de quelques coups de patin. Je ne voudrais pas me prendre un coup de lame accidentelle parce qu’elle gigote dans tous les sens.
Depuis le temps que nous étions dehors, mon corps commençait à se refroidir au point d’avoir la goutte au nez. Heureusement, j’avais pensé aux cache-oreilles et aux mouflons, mais ce n’était pas suffisant. Frottant mes bras vigoureusement, je tente de me réchauffer du mieux que je peux alors que je passe rapidement mon avant-bras sous mon nez. Tant pis si ce n’est pas très gracieux! Je laverai mes vêtements. Puis bon, je commençais à avoir mal aux pieds. Ça serait le meilleur moment de faire une pause et d’aller se reposer. Si ça se trouve, y’a la taverne de Gerolt qui sera ouverte, on pourrait aller y manger un bout et boire une bonne boisson chaude le temps de se réchauffer.
« Ça vous dit d’aller voir Gerolt et Nayah après le patin? Comme ça on en profite pour se réchauffer et manger un bout pour poursuivre la soirée après! »
Festival du Solstice
Calcilia, Emerald & des gens
Alors que l’annonce se fait entendre un peu partout dans le festival, tu frissonnes et éternues. Visiblement, le froid t’a rattrapé ! Tu grimaces, du moins jusqu’à l’arrivée de ta petite étoile à tes côtés. Tu remarques bien vite le nouvel accessoire de Turquoise.
”oh, c’est vraiment trop mignon !” Souffles-tu en regardant le petit bonnet. ”Tu as bien chaud comme ça, n’est ce pas .”
Tu frissonnes à nouveau, visiblement entre la pluie de flocons et ta glissage à cause de la glace, tu as attrapé froid.
”Malheureusement, je pense que ma petite fée a pris la poudre d’escampette... et je commence à avoir froid. Tu m’accompagnes boire une boisson chaude à ce stand ?
Tu proposas ton bras à ton amie, profitant de sa chaleur pour en gagner un peu. Tu la guidas jusqu’au stand que tu avais repéré. Tu commandas un chocolat chaud, qui te réchauffa de suite les mains. Ca faisait tant de bien ! Tu souris.
”Tu veux quelque chose, ma petite étoile ? Nous pourrions ensuite continuer la visite en nous dirigeant doucement vers le grand sapin ? Nous pourrions faire un vœu tout en continuant à papoter ! Je suis sûr que nous avons encore plein de choses à nous dire... Puis, je dois te donner ton invitation pour l’inauguration de l’arche !”
"Ok mesdames! Il est temps de ranger les patins et d'aller voir ce bon vieux gaillard!"
On quitte donc la glace, je donnes nos patins au type qui s'en occupe une fois qu'on les a tous enlevé et on remet nos souliers respectif. Cette fois, la petite a pas besoin de moi pour attacher ses bottes! Naturellement, elle se place entre ma belle et moi pour nous tenir chacun une main et je secoue doucement la tête. J'vais pas m'en plaindre, j'pense que n'importe quel parent serait heureux de voir son adolescente être encore si proche mais, je sais aussi que si notre gamine fait ça, c'est parce qu'elle n'a pas connu ce genre de moment étant petite et ça me brise le coeur... J'suppose qu'elle a encore peur parfois, que les choses changent, qu'on disparaisse, qu'elle se retrouve de nouveaux dans un endroit de merde comme ce foutu bâtiment... J'espère qu'avec le temps, on arrivera à chasser ce genre de peur n'ayant plus aucun sens maintenant mais bon...
Le passage dans les rues se fait tranquillement, il y a un peu moins de monde que plus tôt même si la nuit reste une réussite et on arrive assez vite à la taverne de Gerolt. Quand on entre, le tenancier dont la taille est toujours aussi impressionnante nous salut de sa grosse voix.
"Val' Khalie et l'adorable petite Mélusine! Toujours un plaisir de vous voir! Prenez-vous une table! Et Nayah, viens voir qui est là!" Crie-t-il alors que la gamine revient de la salle et court immédiatement, un grand sourire sur le visage en nous voyant...
— Je prends tous les chocolats chauds du royaume avec toi, en plus, tu ne m’as pas terminé ton histoire de garde nu. Est-ce qu’il y avait quelque chose de beau pour se rincer l’œil ?
Tout en soufflant doucement sur son chocolat pour jouer avec la fumée qui se dissipe dans l’air de manière assez amusante. Elle avait vraiment des passe-temps d’enfants pour certaines de ses activités.
— J’aimerais bien du coup la fin de cette histoire. J’ai toujours été plus friande de rumeurs que de friandises, même si je ne disais pas non à des roulés à la cannelle. J’aime beaucoup ton programme en tout cas. Cela m’attriste un peu d’avoir fait fuir ton amie, en tout cas elle est pleine de fougue, cela fait plaisir à voir.
Elle l’imagine très bien combattre ou fuir. Quelque part elle lui rappelait un peu une de ses tantes, une avec beaucoup d’enfants mine de rien, mais dont elle n’avait jamais connu tous. Il en manquait une. Qu’importe.
— Et toi ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Est-ce que tu as déjà des idées de vœux ? Même sans invitation je serais venu à ton inauguration, c’est le genre de projet qui se doit d’être en première page ! Il faut vraiment que j’investisse dans un cadre magique. Je pensais aussi voir pour un devis pour une plume qui dessine ce qui se trouve face à elle en temps réel, comme une scribouilleuse, mais version dessin. Illustrer certaines choses pourrait être amusant.
On a bien profité du moment, même si j’ai mal aux cuisses et au derrière pour une raison que j’ignore parfaitement – ou pas – et dès que mon offre est acceptée, je file à toute vitesse – ou autant que mes capacités me le permettre – pour sortir de la patinoire. Vous n’aurez jamais vu quelqu’un enlever aussi rapidement une paire de patins de votre vie, je vous le garantis. Poussant rapidement avec mes orteils sur le talon de l’autre, je replace vite fais mes bas une fois la botte enlever pour remettre les miennes.
« Ah, mes bottes. Vous m’avez manqué! »
Bref, les deux autres font la même chose et nous remettons ce que nous avons emprunté afin de prendre le chemin qui nous mènera à la taverne.
Une fois sur place, Mélusine se dépêche d’enlever son bonnet ainsi que ses mitaines détachant par la même occasion son manteau. Je lui jette rapidement un petit coup d’œil pour m’assurer qu’elle ne laisse rien tomber, mais elle met le tout dans sa manche pour éviter de perdre un morceau. Après quoi, Gerolt nous mène à une table alors que Nayah nous a déjà rejoints. Mélusine dépose son manteau et regarde Gerolt et Nayah à tour de rôle. Je sais qu’elle aimerait bien passer du temps avec l’adolescente, mais bon, elle devrait comprendre que la demoiselle travaille et qu’elle ne peut pas toujours avoir ce qu’elle veut.
Je mets ma main contre son épaule et secoue doucement la tête, mais le rire de Gerolt se fait entendre bien rapidement.
« Aaaah, j’peux pas résister à ce genre de regard. Nayah, dépêche-toi de finir la vaisselle et tu seras libéré pour ce soir.
- Pour de vrai?
- Oui, c’est solstice et je peux bien me débrouiller seule. C’pas très occuper avec la fête dehors…
- Merci Gerolt! T’es le meilleur! Déclara-t-elle en se collant à lui pour lui faire une grande accolade. »
Un peu gêné, le grand géant tapote sa tête avec maladresse et l’éloigne de lui sans la brusquer. Celle-ci court alors jusqu’à la cuisine et entraîne malgré elle Mélusine dans sa course.
« Mélusi…commençai-je à crier, mais trop tard elle était déjà hors de vue. Bon… désolé Gerolt.
- T’inquiètes pas Khalie. Au pire elles feront la vaisselle à deux. Bon qu’est-ce que je vous sers!
- Deux bières s’il te plait.
- Parfait, j’vous prépare ça et j’en profite pour garder les p’tites à l’œil. »
Il nous fit un clin d’œil et bien que nous soyons à une table pour quatre, je décide de m’asseoir à côté de ce dernier pour m’appuyer légèrement contre lui après avoir enlevé une couche de vêtement.
« Qu'est-ce que ça fait du bien de se poser tranquillement… »
Festival du Solstice
Calcilia, Emerald & des gens
”Quelque chose de beau ? Les gens étaient plutôt horrifiés par la vision, une jeune femme en a même fait un malaise ! Et ce n’était pas le garde qui était nu, mais un pauvre gus ! Il a d’ailleurs fait courir un garde et un aventurier en volant leur plaque d’identification... Il aurait même volé un arc. Au final, ils ont fini par le rattraper, mais les gens en ont parlé pendant des jours dans le quartier !” soufflas-tu en deux gorgées deux chocolat chaud, tout en recommençant à avancer tranquillement entre les différents stands. Toujours accroché à la demoiselle, tu poussas un petit soupir quand elle mentionna ta petite fée. Tu aurais vraiment aimé qu’elle reste à tes côtés. ”Pourquoi ça serait de ta faute, ma petite étoile ? Je l’ai forcé à venir alors qu’elle ne voulait pas, et au moins elle est partie en me laissant en ton agréable compagnie.”
Bon, ça t’empêcherait de tout dramatiser quand tu la reverrais. Tu aurais vraiment aimé passer le reste du festival avec elle et Pariza. ”Mais oui, c’est une personne très énergique ! Elle parcourt tout le temps le pays alors elle a une oreille partout. La seule chose qui m’attriste dans tout ça, c’est qu’entre ses voyages et les miens, nos rencontres se font plus rares.” Tu sentis ton cœur se serrer. Tu savais que ni le temps, ni la distance ne changeraient votre relation, mais ça t’attristait tout de même. ”Enfin, je sais que si je lui demande elle viendra pour m’aider où qu’elle soit.” Comme tu abandonnerais tout avant même qu’elle ne le demande. Tu te secouas, c’était pas le moment de déprimer !
”J’en ai plein ! Je ne saurai pas quoi choisir ! L'année dernière j’avais hésité entre trouver l’amour et demander à Lucy que ma mère cesse de me harceler au sujet du mariage.” Tu retins un petit rire à ce souvenir. Désormais, tu avais bien d’autres choses à souhaiter et cela même si Ysée était toujours sur ton dos. ”J’aimerai faire un vœu pour que tout se passe bien pour les enfants, pour mes proches aussi... Je serai si content si tout se passait bien pour l’arche, j’ai tellement d’idées de développement ! Puis, ça serait aussi formidable si ton projet avec le Chantelune Voyageur se développe tout autant ! J’ai lu plusieurs de tes articles et je les conserve précieusement ! D’ailleurs Laurence les lit aussi et les garde pour que je puisse les lire quand je rentre. J’ai été très impressionné par l’article avec cet éco-terroriste.” Tu t’arrêtas pour reprendre ta respiration. ”Et toi ? J'imagine que tu as un voeu en lien avec ton projet... ou bien avec un mariage ?”Tu étais bien au courant de cette recherche... et si tu avais été attiré un minimum par les femmes, tu lui aurais proposé quelque chose... mais là ? Tu ne voulais pas la condamner à un mariage avec un homme qui ne la désirerait jamais. ”Comme si je n’allais pas t’inviter ! Même sans la publicité, je t’aurai attendue ! D’ailleurs, tu cherches toujours quelqu’un pour financer ton journal... Je pourrai t’aider un peu tu sais.” Tu aurais d’ailleurs du lui proposer bien plus tôt !
"Dis à Mélusine que si elle casse un verre, elle devra revenir faire la vaisselle pour le rembourser... Quoi que, si je lui donne une occasion de revenir voir son amie, elle risque de le faire exprès..." Et voilà que le géant part en riant pour nous servir nos bières... J'espère sincèrement qu'il ne va pas lui faire cette menace, j'suis presque certain qu'elle pourrait vraiment briser un verre volontairement! J'm'installe avec Khalie qui enlève quelques couches de vêtements, pas besoin de ce grand manteau ici, et qui prend place à côté de moi en s'appuyant un peu sur ma personne. J,peux pas m'empêcher de rire alors qu'elle me dit cela, franchement? J'pose un regard en coin sur elle et je secoue doucement la tête. "Tu me faisais quoi comme signe plus tôt déjà? Que Mélusine allait bien dormir ce soir? T'es sûr que c'est pas plutôt toi qui va bien dormir?" Lui dis-je en riant doucement alors que Gerolt apporte les bières que nous avons commandé.
"Comme prévu, les petites font la vaisselle ensemble! J'vous les envois quand elle ont finit!"
J’attrape la chope de bière qui m’est apportée et en prend une gorgée de ma boisson ignorant pendant un bref moment les bêtises du lieutenant. S’il pense que je vais me coucher dès que nous retournerons à la maison, il se met le doigt dans l’œil. Déjà, je dois vérifier que Naamah et Arlquin se portent bien, puis j’ai bien l’intention de profiter un peu du reste de la soirée avec ce dernier.
« Merci, Gerolt!
- Bon, n’hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit. D’ailleurs, si jamais vous voulez, Nayah a fait cuire quelques biscuits au pain d’épice. J’suis sûre qu’elle voudra partager avec vous. Enfin! Faites comme chez vous! »
Puis il repartit s’occuper des autres clients. Après tout, on ne pouvait pas le monopoliser ainsi. Je prends donc une bonne gorgée de ma boisson et tourne la tête vers mon compagnon.
« J’suis sûre que toi aussi tu vas bien dormir ce soir. Mais je ne suis pas spécialement fatiguée, mais après une soirée comme celle-là, j’ai qu’une envie et c’est de m’emmitoufler sous une couverture et me blottir contre toi… »
Ma dextre, libre de toute boisson, vint alors frôler de son index le long de son bras, alors qu’un sourire éclairait mon visage.
« Puis, t’auras peut-être droit à un cadeau si tu as été gentil cette année et si Mélusine dort. »
Je ne rajoute rien et laisse les sous-entendus planer. Je sais qu’il a compris de toute façon et c’est bien plus amusant ainsi. Ça permet de travailler l’imagination, mais bon, mon but n’étant pas non plus que nous en fassions une fixette pour le reste de la soirée. C’pas comme si c’était quelque chose de rare entre nous, han!
« Tu voulais finir par le marché avant de retourner à la maison? »
Le grand navire était déjà parti depuis un moment, alors notre chance de faire le tour de la côte à cette soirée si spéciale nous avait échappé. Bien que le menu semble alléchant, danser n’était pas trop mon activité préférée bien que nous ne soyons pas des causes perdues tous les deux.
Cela signifie que la rumeur a évolué de plein de façon différente et qu’il y a une formidable histoire tenant plus du conte que de la réalité qui s’est formée. Un fruit bien trop mûr qui donne un alcool merveilleux peut être cueilli. Elle note rapidement de faire un tour pour en savoir de comment cela a tourné plus tard.
— Laisse-moi faire ma pièce de théâtre sur le fait que j’étais la fautive d’une jalousie mal placée ! Mais enfin ! Un peu de plaisir dans cette vie que diable.
Elle claque la langue comme si c’était vraiment quelque chose qui l'agaçait avant d’en rire à plein poumon et d’être suivie par Turquoise qui s’enroule autour de son cou, comme pour le protéger du froid avec son pelage, on croirait presque qu’elle est emmitouflée dans une écharpe.
— Si vos rencontres sont plus rares, elles sont d’autant plus précieuses et il faut les chérir encore plus. Il faudra que je tente de l’attraper une prochaine fois pour savoir si nous pouvons faire affaire dans l’avenir. J’aime beaucoup ceux qui ont l’oreille qui traine facilement.
Ce qui est une réalité mine de rien. Pariza a toujours ce besoin de source diverse, même si cela demande de payer des cristaux. L’argent est parfois compliqué à obtenir, mais ce n’est pas vraiment le problème de base de toute manière.
— Je t’avoue, le problème du mariage sera bientôt, si les divinités diverses du pays sont avec moi, un problème derrière moi. Normalement, celui que j’ai trouvé ne prendra pas la fuite à cause de ma famille ou parce que je souhaite ne pas devenir une poule pondeuse qui ne fait rien de ses journées.
Cela sera un peu plus dangereux. Carrément même et cela pourrait même raccourcir sa vie sur du long terme, le goût du danger est quelque chose de génétique. Dans l’air une odeur de pain d’épice se fait sentir et même avec l’estomac bien plein la gourmandise gratouille pas mal le ventre.
— Merci pour tes éloges, c’est adorable. Je ferais encore plus de mon mieux pour mettre en avant l’arche, c’est un projet important pour l’avenir de la jeunesse que tu fais, ne pas le soutenir est bien plus criminel que d’enlever la reine de mon point de vue. Je suis très fière de toi, pour ce que cela vaut.
Elle leva le nez au ciel et chercha elle-même ce qu’elle pourrait bien souhaiter. C’était tout quelque chose de compliqué mine de rien. Il fallait au moins admettre cela.
— Hum… Personnellement, je souhaiterais pouvoir me fondre dans les ombres ou encore dans des reflets pour entendre encore plus d’histoire à retransmettre. Ma curiosité a besoin d’être nourrie en continu. Je suis en ventre sans fond.
Bien-sûr, Khalie a son mot à dire quand je parle du fait que c'est elle qui va dormir et je ne peux pas m'empêcher de rire doucement. On dirait que ma remarque l'a piqué au vif en réalité vu sa manière de me contredire et je secoue doucement la tête, venant déposer ma main sur la sienne je me contente de planter mon regard dans le sien, un sourire narquois collé sur le visage. "Paroles, paroles et paroles... Quand tu vas t'emmitoufler dans les draps, il ne te faudra que quelques secondes pour ronfler oui!" dis-je en ricanant plus moqueur que bien sérieux... Je prends une nouvelle gorgée de bière alors que, je dois bien l'avouer, je profite quelque peu de ce calme soudain pour souffler... En réalité, il est vrai que d'aller partout avec la petite est plus fatiguant qu'on pourrait le croire, surtout parce que c'est une pile d'énergie ne restant jamais réellement en place... Et d'ailleurs, telles deux petites tornades miniatures, voici que Mélusine et son amie arrivent en courant alors que Gérolt leur crie de faire attention en souriant... J'ai vraiment trouvé ma place en venant au grand port on ne va pas se mentir. Nayah et Mélusine prennent place face à nous en riant.
"De quoi vous parlez?" Demande notre fille, visiblement essoufflée Je me demande quelles bêtises elles ont encore fait en faisant la vaisselle ces deux-là? Je hausse simplement les épaules. "Du marché, on pourra aller voir ce qu'il y a en vente dans les produits de saisons... Tu veux venir avec nous Nayah?"
- Je peux?
"Ouai, Gérolt a dit que tu avais finis ton service et j'suis sûr que ca va faire plaisir à la morveuse ici présente!"
"J'suis pas une morveuse! Mais... Oui! Viens Nayah!"
Est-ce qu’elle pourra avoir un amoureux ou amoureuse ? Est-ce qu’elle doit considérer Wolfram comme tel ? Elle a dit n’en avoir rien à faire d’avec qui il partagera son lit, mais cela sera encore vrai dans dix ans. Elle sait ce qu’elle pense là tout de suite. Elle sait que c’est un futur partenariat qui saura être prolifique pour eux deux. Elle sait pour le présent, mais le futur est toujours incertain.
C’est peut-être un vœu sur ce futur incertain qu’elle aurait dû faire. Un sourire aux lèvres, elle ricane un peu, se moquant un peu d’elle-même. Elle n’a plus l’âge d’être une midinette qui croit en l’amour et les fééries niaises qui l’accompagnent. C’est une magie qui ne fonctionne plus pour elle. Depuis bien longtemps. Pourtant, son futur compagnon de route a un certain charme. S’amusant de cela, elle entraîne doucement Emerald à sa suite pour lui montrer un stand de carillons juste à côté de leur position.
Il ne me croit pas?! Il pense réellement que je vais m’effondrer dès que nous serons rentrés? Il a tort sur toute la ligne et puis c’est mal me connaître. Plissant doucement les yeux, je l’écoute simplement se moquer de moi et profite de la situation pour lui donner un avant-goût. J’attrapai son menton entre mes doigts, puis m’approchai doucement pour venir lui voler un simple baiser. Mes lèvres avaient frôlé les siennes et un sourire amusé avait étiré ces dernières. Mon regard plongé dans le sien, je lui faisais savoir silencieusement qu’il ne fallait pas me provoquer. Enfin, je finis par me reculer et me remettre face à la table pour attraper ma bière et en boire.
Mélusine et Nayah arrivèrent finalement comme des fusées et s’installèrent devant nous. Je n’étais pas contre l’idée d’amener Nayah avec nous, mais ne préférait-elle pas le passer avec sa famille? L’idée ne semblait pas lui déplaire et cela rendit la plus jeune des deux toute souriante! Elles étaient vraiment inséparables quand elles étaient ensemble! D’ailleurs, ça me donne peut-être une idée si nous allons au marché tous ensemble, mais je ne veux pas en parler devant les deux jeunes filles si je n’ai pas l’accord de Valentino, même si en soi je pourrais utiliser mes propres cristaux pour cela.
« Enfin, on ne va pas partir tout de suite, donc on a encore un peu de temps devant nous. D’ailleurs, tu ne voudrais pas nous faire goûter l’un de tes fameux biscuits, Nayah?
- D’accord, je vais les chercher!
- Attend! Je viens avec toi! »
Aussitôt dit, elles étaient déjà en train de courir vers la cuisine, mais cette fois-ci trois voix les avertissaient de ne pas courir.
« J’ai une idée et je profite qu’elles ne sont pas là, mais comme Nayah n’a pas vraiment pu profiter de la fête avec sa famille, je me disais qu’on pourrait l’aider à offrir à sa famille un panier cadeaux remplis de denrées du solstice. Qu’est-ce que tu en penses? »
Festival du Solstice
Calcilia, Emerald & des gens
Tu hoches vivement la tête, tu en parlerais à ta petite fée dès que possible. Tu pourrais même organiser un thé chez toi pour qu’elles puissent parler ou au moins arranger le rendez-vous. Bon, tu ferais tout pour être pré... ”Quoi ?” Tu arrêtes de réfléchir suite à l’annonce de ton amie. Ton regard se fixe sur elle alors qu'elle continue à répondre à ta longue prise de parole. Puis, soudainement ton esprit tourne à plein régime. Est-ce que tu avais bien entendu ? Est-ce qu’elle avait bien dit ça ? Tu la fixes toujours, cherchant des réponses dans son joli visage. Au final, c’est seulement quand elle te prend dans ses bras pour un câlin que tu finis par reprendre pied dans la réalité. Tu pousses une exclamation surexcitée et tu passes à ton tour tes bras autours de sa taille fille pour la serrer contre toi. Tu finis même pas la soulever légèrement pour la faire tournoyer avant de la lâcher et de te mettre à trépigner sur place alors qu’il n’y a plus qu’un mot dans ton esprit : mariage.
”Tu vas te marier ? Avec qui ? Tu l’as rencontré où ? Tu as une photo, un dessin n’importe quoi ? ’ Tu finis par te calmer, et tu poses tes mains sur ses épaules. ”Je veux tout savoir dans les moindres détails !” Déclares-tu d’une voix extrêmement sérieuse, avant de te redresser. Ton regard se pose sur ton gobelet de chocolat –heureusement vide- qui est tombé suite à la petite scène. Tu le ramasses rapidement, puis le jettes avant de te concentrer à nouveau sur la journaliste. ”Vous avez déjà une date ? Il a rencontré ta famille ? J’espère que les doigts de ta grande tante Gerturde ne le fera pas fuir celui-là ! Je veux être là pour le shopping d’avant mariage ! ” Oh Lucy ! Il y avait tellement de choses à faire ! Laurence, il fallait que tu parles à Laurence dès que tu rentrerais au manoir. Est-ce que ça serait un mariage d’hiver ? De printemps ? Peut-être l’été ? Ca serait si loooooin. Ah, tu étais si impatient ! Tu allais devoir faire de la place dans ton planning de ministre. Tu allais avoir besoin de temps pour cet évènement.
Alors que les deux enfants partent ensemble, voilà que ma belle me fait une proposition qui me fait arquer un sourcil... C'est vrai que, même si maintenant Nayah travaille ici, sa famille ne roule pas forcément sur les cristaux! Sans dire qu'ils doivent se serrer la ceinture, ils ne peuvent sans doute pas se permettre un certain luxe et, même si les produits du solstice sont intéressants, ils sont aussi souvent un certain luxe qui est plaisant, mais pas nécessaire... Je souris donc à la belle en hochant la tête, signe que son idée me séduit largement. "J'en dis que tu es une femme formidable Khalie! C'est une excellente idée!" Dis-je alors que les deux demoiselles reviennent avec une assiette remplie de biscuits.
- Et voilà, j'espère que cela vous plaira...
"Y chont tro' bon!" Dit Mélusine qui à mon humble avis n'en a pas uniquement un dans la bouche, je soupire doucement en secouant la tête.
"Mélusine on ne parle pas la bouche pleine! Avale avant, et n'en mange pas autant tu vas finir par t'étouffer!" Franchement cette gamine... Je prends donc un des biscuits et croque dedans, prenant le temps de mâcher avant d'avaler et je souris finalement. "Ils sont vraiment excellents Nayah!" Dis-je à la gamine qui sourit, le rouge lui montant doucement aux joues.
Je suis assez contente que Valentino soit d’accord avec moi et cela doit très certainement se faire voir sur mon visage. Il faut dire que je n’ai pas toujours le sourire aux lèvres alors le changement est drastique lorsque cela arrive. Dans tous les cas, nous sommes du même avis et nous garderons la surprise pour Nayah le moment venu.
Les deux demoiselles maintenant de retour, je constate rapidement qu’il y en a une des deux qui ne soit pas gênée pour commencer le dessert. Valentino lui rappelle même les bases de la politesse lorsqu’on mange et je ne fais que secouer légèrement la tête alors que je me permets une gorgée de ma bière. Celle-ci commence à se faire bien vide, mais bon, je ne compte pas en reprendre une autre et de toute façon il y aura encore plein de choses à boire au marché si l’envie m’en prend! D’ailleurs, moi aussi je veux goûter les biscuits de la petite et lui en prend un. Étant la dernière à y goûter, je sens les regards se tourner vers moi, dont un particulièrement plus pétillant que les autres et qui n’attend qu’une chose.
« C’est très bon! Tu as déjà pensé à te spécialiser dans la cuisine? Nayah la chef cuisinière! Ça sonne bien en plus.
- Oh oui! Comme ça elle pourra nous faire goûter ses plats!
- Je…je ne sais pas si j’ai les compétences pour…
- Si c’est quelque chose qui te plait, il n’y a aucune raison que tu ne réussisses pas! Avec beaucoup d’effort, de la pratique et de la volonté, tu peux y arriver.
- Vous croyez?
- Si j’ai réussi à faire garde, je suis sûre que tu peux devenir une excellente cuisinière… »
Ça m’avait pris toute une bonne étoile pour y arriver aussi!
Enfin je finis vite fait mon biscuit au pain d’épice et regarde les deux gamines qui semblent déjà trépignées d’impatience. Me penchant sur le côté, j’observe la choppe de Val’ et remarque qu’elle est presque aussi vide que la mienne et me tourne finalement vers les demoiselles.
« Bon et si on allait profiter des marchés?!»
Elles ne ce font pas prier et commence à se préparé même si Nayah doit aller chercher ses affaires à l’arrière et ne revient que lorsqu’elle vêtu de la tête aux pieds pour profiter des activités en ce jour de neige. Une fois tous prêts, on se met en route et pour Mélusine nous n’existons plus, puisqu’elle se contente de tenir la main de son amie, ce qui nous permet à nous, Val et moi, de nous tenir la main tout en les surveillant du regard.
Dans le murmure du ressac, James quitta l’eau sombre du port pour se hisser à nouveau sur la barge, revenant auprès de ses compagnons. Son pelage gorgé de flotte, il semblait bien plus imposant qu’au terme de ses journées au sec à crapahuter à travers le Bastion, et Vreneli se demanda ce qu’il adviendrait s’il lui lançait une petite décharge. Probablement rien de bon pour le bleulet, mais aussi pour lui. Et pour toute sa pugnacité, le teisheba appréciait peu – et fuyait comme la peste – les remontrances parfois formidablement culpabilisantes de Calixte. Pour toute sa maladresse, l’homme savait ployer le verbe à sa convenance, et s’il ne l’usait guère souvent en la faveur de ses songes les plus extrêmes, ces occasions existaient toujours. En l’occurrence, Vreneli ne souhaitait pas en être une ; il avait sa soirée prévue avec Azazel par la suite, et ne tenait pas à manquer cet orageux rendez-vous pour une bêtise.
Le pelage séchant rapidement malgré l’eau toujours retenue entre les racines de ses poils, le bleulet s’approcha du nid de coussins et, évitant la peau givrée de Ka’tea, se lova contre la forme assoupie de Samaël. Arrachant son regard à la contemplation des autres familiers, Vreneli le porta par-delà la zone de repos pour le poser sur les silhouettes allègres de la Valkyrie et du coursier. Ils semblaient avoir trouvé un rythme plus facile pour le soldat aux deux pieds gauches, et un sourire béat fendait leur visage radieux. Distraitement, le teisheba se demanda s’il y avait un intérêt à ce qu’il piquât le collier de métamorphose à Kaname pour s’exercer à ce genre de pratique ; il y avait dans la grâce de Solveig une part de prédation sauvage qui lui semblait intéressante à acquérir. Et puis, se renfrognant à la pensée de devoir se dépatouiller à nouveau de cet impossible corps humain mal fichu, il chassa cette idée et reprit sa surveillance.
Calixte avait l’impression que jamais ses joues ne se remettraient d’autant de rires et de sourires, d’autant de joie tordant ses traits dans tous les sens, mais il n’aurait échangé sa position pour rien au monde. Glissant ses doigts contre la taille de son amante au détour d’une virevolte presque habile, il la souleva contre lui pour la faire tournoyer d’un pas vacillant autant de joie mal contenue que de véritable maladresse. La nuit, vraiment, était belle.
J'termine ma bière d'un trait puisque Khalie propose aux gamines de se mettre en route, tout le monde se prépare et on prend la direction du marché après avoir fait un signe de la main à notre ami et surtout, réglé la facture! Bon les gamines marchent devant à une distance raisonnable et Khalie et moi on les suit en se tenant la main, faudra sans doute qu'elle se rapproche une fois sur place, ça risque d'être rempli de monde et j'veux pas réellement perdre les deux petites du regard. J'suis comme n'importe quel père après tout, y a rien de plus que voir son enfant disparaître dans une foule et avoir peur de ne pas la retrouver... J'ai pas peur de grand chose mais l'idée de perdre Mélusine me terrifie depuis qu'on l'a adopté. Faudrait peut-être que je trouve un moyen de m'assurer qu'elle va bien, pas un collier jumeaux, j'veux un truc qui m'assure qu'elle soit en sécurité quand on est trop loin pour intervenir! Bon, j'ai le temps d'y réfléchir cela dit, pour l'heure, on approche du marché.
"Les filles pas trop loin! J'veux toujours vous voir c'est comprit?"
"On n'est pas loin!" Se plaint Mélusine.
- D'accord! Reprend Nayah plus conciliante alors que je soupire.
"T'as une idée de ce que tu veux lui prendre exactement? Faudrait que l'un de nous l'achète pendant que l'autre les surveilles et s'assure qu'elle ne le voit pas tout de suite non?" Dis-je à Khalie sans quitter les gamines du regard.
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