Une affaire rondement menée, l’air de rien. J’veux dire, le minotaure, ça commence à devenir sérieux, non ? P'tet que même seul, j’aurais pu m’en sortir. Ç’aurait été beaucoup plus fastidieux et dangereux, et jamais j’me serais approché sans la téléportation prête, donc une fois par minute, mais ça me semble pas injouable… Evidemment, j’ai pas la moindre envie d’essayer.

Carci est retournée s’occuper de son ragondin, donc on s’occupe de regarder ce qu’on peut récupérer. Ça se trouve, il a un bout de papier toilette aussi, comme le lézard… Hélas, mes espoirs s’avèrent déçus. Enfin, façon de parler. Aventurier, c’est buter des monstres, mais si c’était que ça… On a d’autres choses à faire, et la nana s’est évidemment esquivée au moment du travail pénible.

Comme Nivix a été désigné volontaire pour les boules, j’lui laisse de bon cœur. De toute façon, ma date wardan sera bien plus utile pour mon autre objectif : les cornes. J’me fatigue pas à essayer de les scier, ça risquerait d’émousser le fil de mon couteau, donc j’tranche tout autour pour les retirer du crâne. J’les essuie vite fait sur le cadavre poilu du taureau, et j’les emballe dans du tissu, dans mon sac sans fond. Y’a de quoi faire des armes, ou un arc en corne, peut-être ? Enfin bref, les artisans verront bien ce qu’ils veulent en foutre si j’ai pas d’idée et que je leur revends comme ça.

J’viens à peine de finir que y’a un petit tremblement de terre et un gros grondement. Tout ce qui me rappelle la Cité Enfouie, et le moment où ça a commencé à sérieusement partir en couilles. J’laisse Nivix avec les siennes et j’file dehors, ne serait-ce que pour avoir plusieurs chemins de fuite si nécessaire. Y’a la loutre et Ixchel qui sont là, dans un coin. J’les rejoins, plus ou moins hors de vue dans l’obscurité des lieux.

J’chuchote.

« Bordel, c’est quoi ce truc ? On se range en dehors du chemin le temps de recharger les batteries et de voir si ça s’écarte ? J’ai perdu la perception du temps mais ça doit bien faire une demi-journée qu’on est là, non ? »

Ouais, le mieux, c’est de s’éloigner d’ici, des fois que le bruit du minotaure et son cadavre n’attirent l’attention de trucs plus méchants et vicelards, et de continuer notre route vers la Citadelle.

Spoiler:

Nivix est perplexe, d'un côté, ils avaient terrassé le monstre bovin, de l'autre, son apparence ressemble maintenant à un boucher. Il vient tirer sur un bout de cervelle qui s'était collé à sa chevelure. Il n'était pas rebuté par le sang ni les entrailles, mais c'est surtout l'odeur, cela, il déteste ça. Il vient se secouer, sentant le sang commençait à coller sur sa peau. Bon dieu, s'il trouve une source, il aimerait bien s'y baigner quelques minutes.

-Oui, quelqu'un a vu un cours d'eau souterrain avant de venir? Ou je vais devoir me balader avec ce magnifique camouflage pour charnier?

Nivix vient ensuite regarder le minautore, rien de bien intéressant sur lui. Les cornes doivent être pris mais Carci vient parler des coucougnettes du monstres. Ce dernier vient pencher la tête en soupirant. Il demanda à cette dernière de lui apporter son flacon hermétique. Il commença à lentement, à l'aide de ses os, découper le tout et le plaça dans le flacon sans y mettre les doigts. On ne sait jamais où cela a était se fourrer.

-Tu es sur que cela se vend bien? ... Carci et Vrenn, vous prenez les deux cornes?

Ce dernier vient essayer en même temps de trouver de quoi effacer ou enlever cette saloperie de purée rouge qui lui recouvre les cheveux, et la partie haute du visage. Heureusement qu'il était petit le bougre. Il vient se rapprocher des autres, essuyant avec sa mains son visage, le flacon dans l'autre. C'est quoi cette chose qui a fait trembler le sol.

-Je crois, mais ce qui m'inquiète le plus, c'est la créature qui vient de rugir d'un coup. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça doit être puissant pour exercer une onde de la sorte

Résumé ::

Jet de dé :

Bon, Nivix pue un peu moins la mort, maintenant. Et on en profite pour se reposer, manger un bout. J’suis comme les autres, j’sors mon morceau de viande séchée, et ce qui reste de ma gourde fontaine, que j’verse dans ma bouche. On n’a évidemment pas fait de feu, pasqu’il fallait être discret. Par contre, Carci est une incorrigible bavarde. Enfin, c’est plus calme, donc j’suppose qu’on peut maintenant.

« Ouais, c’était du beau boulot d’équipe. Pour la dague, c’est un cadeau de mon papa. C’est un héritage familial ancestral qu’on se transmet de génération en génération. Y’a une grosse valeur sentimentale. »

Bon, évidemment, tout ça est un ramassis de conneries : je les ai achetées y’a quelques semaines dans un marché noir, le prix était conséquent mais à voir l’effet, ça en valait la peine. C’était d’ailleurs extrêmement drôle de voir tous mes camarades de la Garde se ramener pour acheter du matériel illégal, tout ça parce que la Couronne est pas foutue d’équiper ses propres équipes.

« Après, ouais, j’ai pas trop de difficultés à me déplacer, donc pas forcément besoin de rester à distance. »

J’reprends une gorgée de flotte.

« Ouais, traînons pas. »

Ça loupe pas, on entend des coups sourds, à nouveau des grondements, la terre qui tremble.

« Ouais, on s’barre, que j’souffle. »

Bordel, on s’casse, vaut mieux pas rester. J’range toutes mes affaires, j’vérifie mes objets magiques, gonflés à bloc. Et on file, en regardant tout autour de nous, aux aguets, pour avancer vers la Citadelle.

Spoiler:

Dès que sa tignasse fut quelque peu lavé, il était temps de reprendre la route. Il vient légèrement pouffer devant la parole de Carci, dire qu’à un moment, il avait voulu avoir les cheveux noir corbeau. Mais passons, cela n’était que superflue, surtout quand le sol se met à trembler. Il devait avoir réveiller quelques choses, ou quelqu’un. On ne saura qu’en avançant, on en a bien peur.  Le jeune homme vient rétracter ses os de son bouclier. Il aurait plus de mobilité une fois rentré et surtout que la marche allait bientôt s’annoncer, mais pour le moment, c’était l’heure de la pause stratégie.

-Je dois dire que oui, on est assez équilibré. Au sujet de l’invisibilité, cela pourrait m’être utile en effet. Il faut voir comment faire alors.

Nivix alla chercher sa courbe à l’eau blanche. Il devait prendre un peu de force avant la suite. Même si le combat ne fut pas si dur, cela n’était pas une raison pour se reposer. Il faut être opérationnel pour le prochain combat s’il y en a un. Il prit un morceau de viande, tirant à pleine dent dedans. Il avait vraiment l’air d’un petit suricate essayant de manger son bout de nourriture.

-A votre avis, comment le minotaure a pu venir ici ? Ça veut dire qu’il y a un écosystème qui s’est créé dans le noir de cette cité, je trouve cela assez intéressant.

Avant de reprendre le chemin, le jeune homme vient faire des caresses sur la tête de la loutres. Bien qu’il adore les volatiles, il aime bien aussi cette petite loutre. Elle a l’air vraiment très douce au toucher. Mais il passa rapidement avant de reprendre la route, laissant les autres prendre la tête. Il vient hausser les épaules à l’intention de Carci.

-Ca peut être une bonne idée, je vais passer devant pour voir s’il y a pas danger et je vous aiderai à monter.

Petit à petit, il se sentait légèrement en confiance dans ce groupe, donc autant que cela continu. Et il l’espère bien, il n’a rien à leur reprocher pour le moment.

Résumé ::

Lancée de dé ::

Carci trouve une autre maison, plus grande, dans laquelle on rentre en formation. Pour le moment, on s’est mis d’accord pour accéder rapidement au toit, donc on examine juste rapidement l’intérieur pour vérifier que la sortie va pas se retrouver coupée ou qu’un monstre va pas jaillir d’une pièce qu’on pensait vide jusque-là, alors même qu’on regarde ailleurs. Globalement, la dynamique est bonne, et c’était trop espérer que de prier que les monstres soient tous morts de vieillesses depuis la dernière exploration.

Globalement, y’a des trucs qui font penser à un genre de taverne ou de restaurant, entre le four immense et les canaux pour l’eau. Ou un réfectoire, p’tet, j’saurais pas dire. Par contre, y’a plus aucun meuble, même pas de ruines, et ça paraît gros de quoi croire que tout serait déjà tombé en poussière. Donc ça a dû se faire bazarder, ou bouffer par un monstre qu’aime le bois, ptet. Le vol est beaucoup plus logique, en tout cas.

Rien au rez-de-chaussée, en tout cas, donc on monte à l’étage. Et là, c’est le même combat. L’absence de mobilier fait qu’on peut pas grimper pour accéder au plafond et avoir une vue des alentours, histoire de tâcher d’identifier le gros monstre qui fait peur à tous les petits.

« J’peux monter aller voir en me téléportant. J’vous dis ce que j’vois. »

J’mets immédiatement ma proposition en action, et d’une pensée, j’suis passé à travers l’ouverture. Une fois sur le toit, j’regarde devant, à gauche, à droite. Rien. J’me retourne, et j’vois quelque chose pour lequel j’aurais préféré garder ma téléportation en stock. Y’a des genre de pics, d’excroissances, sur le dos d’un truc suffisamment gros pour dépasser de derrière les maisons autour. Et vu la taille de celles-ci, sans être architecte… peut-être sept ou dix mètres au garrot ? Autant dire que ça m’attire pas du tout. Et ça a l’air immense, super long.

J’passe la tête vers l’ouverture, vers mes collègues. Et j’leur souffle tout bas :

« Y’a une bestiole immense, genre huit mètres de haut au garrot, ça dépasse des barraques autour. Et ça a l’air super long, aussi. C’est ça qui fait trembler le sol. Pas un bruit en attendant que ça se tire ? »

J’m’applatis au sol pour le garder en visu, l’invisibilité prête des fois que sa tête apparaisse dans mon champ de vision, et également paré pour bondir par le trou, pendant que mes collègues font… des trucs.

Spoiler:

A la vue de l'immense créature se trouvant de l'autre côté de la rue, le jeune homme eut les sueurs froides. Bien qu'il était un peu casse cou, là, c'était un peu gros, un peu beaucoup même. De plus, sa carapace semble extrêmement dure, il faudrait une baliste pour essayer de la pourfendre. Il espère juste qu'il se fait des films et commence à lentement descendre.

Arrivant dans la maison, le jeune vient lentement regarder cette dernière. RAS au niveau des monstres, cela semble calme, surtout qu'ils étaient proche de la grosse créature. Est-ce donc elle qui serait à l'origine des énormes trous dans la cité? Il ne sait pas, il laissa vaguer son imaginaire, se sentant à l'abri pour l'instant quand de curieux événements firent leur apparition. Le jeune homme vient rapidement dégainer son glaive, mais se fut son pouvoir le plus rapide.

Des pics d'os sortirent de son bras, essayant de pourfendre les créatures. Un système de défense assez primitif mais qui savait pour autant capable de miracle. Au moment où toutes les pics sortirent, il avait un mal de chien, et un espèce de bras possèdant plusieurs pics là où devait ramper les créatures. Il vient se faire violence sur la douleur de son pouvoir, et il vient au secours de Carci qui semble être au prise avec ses créatures. Si ses créatures sont comme celle qui a essayé de tuer avec les pics, elles ne doivent pas être bien résistante. Il passa assez rapidement mais assez fluidement l'épée légèrement au dessus du membre important de Carci en partant d'au de là du visage et descendant. Il allait jouer le rôle de porc-epic pour les autres. Il vient balayer tout avec son bras recouverte de plusieurs épines.

Il n'a pas qu'une seule envie, faire diminuer leur nombre au plus vite. Et surtout, il allait devoir faire cela rapidement car ses créatures sont invisibles. Bon dieu, mais qu'est-ce que cela ? Ce n'est pas un sort, il le pense, donc autant faire que possible de tuer ses invisibles menaces.

Résumé ::

Jet de dé ::

C’est le bordel en bas. Le gros monstre remue toujours pas vers nous, et d’ailleurs, j’crois bien qu’il fait pas grand-chose, ce qui est pas plus mal. J’crois que j’me sentirais aussi mal s’il se barrait que s’il nous fonçait dessus, parce que ça impliquerait de ne plus savoir où il se trouve. Là, j’le garde en visuel, et c’est très bien comme ça. Cela dit, vu les légers bruits qui viennent de chez mes camarades, que ça se barre très très loin, ça serait pas forcément non plus un mal…

J’sais pas ce que j’veux. Qu’on m’emmerde pas, probablement.

J’baisse les yeux, mais dans la pénombre, j’vois que les formes des deux aventuriers. Nivix est devenu… un genre de boule de pics, j’suppose. Ils se battent contre des trucs que j’vois pas.

« V’foutez quoi, bordel ? »

Sans attendre de réponse, j’envoie une incarnation mémorielle basée sur les souvenirs de Carci à l’intérieur. Le clone fera pas long feu, mais il fera diversion. Dans le même temps, j’attrape ma corde magique, et j’la balance dans l’ouverture du plafond, pour pouvoir les hisser sur le toit. En espérant que ce qui les attaque ne viendra pas les suivre jusque-là, mais si on les a dérangés en fouillant, y’a pas de raison qu’ils viennent à l’air libre.

Carci est la première à monter, rapidement suivie de Nivix. Y’a une des bestioles qui les ont attaquées qu’est collée à lui. J’l’attrape, j’l’examine vite fait, et j’vois que c’est un genre d’Ombre. Elle gigote encore, alors j’la plante avant de la balancer en bas, chez ses petits camarades. Ils auront qu’à faire des rites funéraires, comme ça.

J’laisse mes collègues regarder la grande forme des alentours, l’énorme monstre qu’on n’a certainement pas envie de croiser, avant de tourner mon attention vers le poignard que Carci tient en main, et le message qui s’y trouve.

Encore de la merde, putain. Mais est-ce qu’il parle de la même bête que celle qu’on a sous les yeux ?

En tout cas, c’est un vieux plan de rester ici. Autant continuer vers le centre de la Citadelle.

Spoiler:

Le petit albinos avait déjà engagé le combat et tatanait les créatures à coup de poings épineux. Il frappait dans l’air, espérant toucher la moindre créature. Dès qu’il sentirait une présence plus menaçante sur sa peau, il tapait dessus pour la tuer. Il avait l’air d’un fou. Il vient protéger la tireuse du groupe pendant qu’elle préparait la corde. Dès qu’elle fut montée, Nivix donna un ultime coup en l’air et se jeta sur la corde. Il n’avait pas l’habitude de grimper de cette manière mais il essaya de faire assez vite.

Une fois en haut, il ne perdit pas une minute et tira aussi sur la corde. Bon dieu, cette loutre pesait le poids d’un Fenrir ou quoi ? Il avait du mal à la hisser mais dès qu’elle put les aider, elle se hissa au plafond. Il était maintenant au sommet et la gigantesque créature se dessina devant eux. Ils passèrent quelques minutes à faire les premiers soins, examinant la créature.

-Bon dieu, c’est du morceau ça… Laissez moi quelques minutes le temps que je reprenne un peu des forces.

Vu que plus il utilise son pouvoir, plus ses réserves en calcium et phosphore s’amenuisent. Mais heureusement qu’il avait un peu d’eau calcaire sur lui. Ce n’était pas grand-chose mais ça permettait à son organisme de ne pas finir en carence… Carence qui a fait qu’il est un taille vraiment rikiki comparé à Vrenn. Il se sent comme un nabot face à lui. Et encore plus face au titan à quatre yeux derrière.

-Direction la Citadelle maintenant…

Le jeune homme vient lentement descendre, suivant de près Carci et Vrenn avant de prendre la marche. Si une créature essaye de les affronter, cela lui sera plus dur si le tank est devant. Nivix vient surtout analyser le comportement du monstre. Est-il en vie ralentie, bouge-t-il à la vitesse réduite ou peut-il voler ? Il n’avait pas vu des prémices d’ailes sur lui à premiere vu. Cette créature, on dirait un gigantesque crocodiles avec pleins de pics et d’écailles.

Résumé ::

Jet de dé ::

Au moins, les p’tites saloperies restent en bas. On attend un bon quart d’heure que Nivix et Carci se remettent de leurs émotions, et fassent ce qu’ils ont à faire en réparations impromptues et rapides. Une fois que c’est fait, il va être temps d’envisager de se barrer. Comme on est en haut d’une barraque qui doit bien faire dix ou douze mètres de haut, c’est compliqué de sauter, et j’sais pas à quel point ils sont à l’aise en escalade. La façade s’y prête pas tellement, dans tous les cas.

« J’vous fais descendre avec la corde magique, puis j’descendrai avec mes crochets-foreurs. »

Ma proposition est frappée du sceau du bon sens, n’est-ce pas, surtout que c’est la mienne.

Du coup, j’me cramponne à la corde, et j’les descends l’un après l’autre, avec la grosse loutre obèse dans le tas. L’effort est pas négligeable, faudrait qu’ils fassent un régime, j’pense. Mais pas de quoi aller se coucher, épuisé, non plus. Pour le moment, c’est surtout la tension nerveuse qu’est fatigante. J’utilise quasiment pas mes pouvoirs, en plus, donc j’sens que ça va tranquillement de ce point de vue-là.

J’range ma corde, et j’sors les crochets. Encore un bon achat, ça, réalisé alors que j’étais déjà espion, en plus. Mais, hé, c’est pas pasque j’bosse pour le pouvoir en place que j’ai plus besoin d’escalader des façades. C’est même plutôt l’inverse, j’ai l’impression d’en avoir jamais fait autant. Méthodiquement, je place mes prises, et quand j’arrive à trois mètres du sol, j’saute fluidement pour les foutre dans mon petit sac sans font et reprendre mon souffle.

« Allez, vers le centre, et loin du monstre. »

Il a pas bougé depuis que j’l’ai repéré. Ça se trouve, il pionce, un genre d’hibernation, mais y’a des chances qu’il soit la source de pas mal de destruction dans le coin. Donc on s’applique à faire un détour suffisamment large, et à chaque croisement, on regarde si on n’entre pas dans son champ de vision. Une fois suffisamment éloignés, on repique vers la Citadelle Enfouie, histoire de trouver des trucs qui nous permettront de rentrer chez nous, avec au moins moi en vie. Les autres, c’est en option. C’est des aventuriers, ils ont choisi la gloire. Je leur ferai une belle épitaphe, comme à Fane. « Il aurait dû utiliser son pouvoir. », par exemple.

Ouais, le centre se rapproche.

Spoiler:

Evidemment que je me téléporte de l’autre côté. C’est beaucoup moins fatiguant que de se faire chier à descendre puis escalader ensuite. J’perds effectivement ma téléportation pendant une petite minute, mais j’suis frais et dispo, j’risque pas de me casser la gueule en trébuchant, encore que, et il me reste assez de moyens de faire face si j’me fais attaquer au sortir du voyage, entre l’invisibilité, les oublis, ou tout simplement revenir sur mes pas.

Après, y’a l’intérêt de groupe de partir en éclaireur, s’assurer que y’a pas de problème ni rien qui va nous cueillir suite à l’escalade, tout ça… mais franchement, j’ai surtout pas envie de m’faire chier si j’peux l’éviter. J’passe ma vie à escalader des trucs, après tout, alors…

Le bâtiment est pas mal, en tout cas. Il devait y avoir de l’eau, avant. Il y en a peut-être encore à la fonte des glaces, si tout est pas cassé, et juste un peu abîmé. Ou un éboulement a condamné l’entrée, allez savoir. J’compte pas investiguer à ce point-là, personnellement, j’suis juste là pour trouver des trésors, des informations éventuellement sur la civilisation qui s’trouvait là, puis m’faire la malle.

Quand même, c’est bizarre, le gros tube qui surplombe le palais. J’me demande bien à quoi ça sert. En plus, on dirait que c’est sur un genre de barbacane ou quoi, ça mériterait d’en parler avec les architectes et théoriciens de guerre, j’suppose. Enfin, pour ce que ça nous sera utile, vu qu’on est seul au monde, finalement, c’est pas forcément la peine de se casser la tête non plus.

Une fois rejoint par Nivix et Carci, on observe rapidement les bas-reliefs et les sculptures, mais y’a à nouveau rien à en foutre : ils connaissent les animaux de la surface, et ça va pas beaucoup plus loin. P’tet que c’est juste des gens de chez nous qui sont venus vivre ici et qu’ont grandi davantage à cause d’une saloperie dans la flotte ou dans les champignons qu’ils devaient bouffer, même si c’est pas l’hypothèse du carnet.

Conjectures oisives.

On entre dans le hall, agrémenté de ses colonnes. Pas un signe de vie. On examine soigneusement, mais y’a visiblement rien à en tirer. Nan, ce qu’il nous faut, c’est du concret, du ramenable, ou des informations. J’note une plaque fendue à un endroit, qui mène p’tet quelque part.

« J’propose qu’on sécurise pour le moment les alentours, on sait pas ce qu’il peut y avoir en haut ? »

Personnellement, j’vais pas ouvrir un passage vers l’inconnu alors que ça peut encore nous arriver dans le cul, mais mes camarades sont p’tet d’humeur plus téméraire. En tout cas, j’préfèrerais voir les étages avant. Méthodique, qu’il faut être.

Spoiler: