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Festival du Solstice : la Capitale
Décidément, il n’était pas le seul qui était curieux au sujet des ballons. C’était une nouvelle façon de voyager et il était impératif pour Lovis de les examiner. Il détestait voyager. Que se soient marché de longues distances ou chevaucher une monture quelconque, il pouvait vite se montrer désagréable. Marcher longtemps lui donnait des ampoules aux pieds et les chevaux lui donner un mal de dos durant des jours. Sans parler des calèches sur une route plus ou moins égale. Mais, peut-être qu’avec les ballons, voyager serait différent. Il n’était pas certain si le prix était élevé ou non pour ce genre de chose, mais ce n’était pas un problème.
« Oui, je suppose qu’une telle attraction ne doit pas être sans frais. »
Il observa la nouvelle femme se joindre, retenant le nom que Luz prononça. Alors elle s’appelait Rebecca. Au vu de l'expression faciale de la nouvelle femme, il n’était pas sûr que cette dernière souhaitait rester au froid. Cependant, il ne dit rien. Ce n’est pas comme s’il la connaissait. Cela pouvait très bien être son expression neutre. Quoi que… Il ne put s’empêcher de remarquer que la blanche avait des sacs accrochés aux bras.
« Enchanté, dame Rebecca. Comme Dame Weiss l’a indiqué, je suis médecin à l’Astre. J’espère que nous ne prenons pas trop de votre temps. »
Puis, à la question suivante, le blond rectifia la directrice.
« Pour être plus exact, trois membres sont aventuriers. Mon père, mon grand frère et ma grande sœur. »
Il avait une grande famille et il était plus simple d’énumérer seulement les membres rapprochés. Savoir que son troisième cousin de son oncle du côté de sa mère était aussi aventurier était négligeable. Puisque Luz avait emmené le sujet des aventuriers, il déduit que la blanche devait en être une. Alors il redirigea son attention vers elle.
« Peut-être que vous l’avez vu quelques fois. Ma sœur, je veux dire, Nevaeh Farley. Elle est hôtesse à la guilde de la capitale. »
Lui-même n’avait pas beaucoup de temps pour pouvoir voir sa famille. Peut-être qu’au prochain solstice, il irait les voir. Passer un festival avec eux et manger un peu de gâteau pourrait être une activité envisageable. Pour le moment, il était plutôt occupé à la capitale. Entre ses recherches et ses patients, un voyage jusqu’au village perché serait difficile à préparer. De plus, il préférait utiliser son temps libre pour lire et étudier un autre domaine. Il aimait bien lire sur les étoiles. L’astronomie était un sujet bien passionnant. Il était bien dommage que le ciel soit partiellement couvert avec des nuages. Si ce n’était pas de la neige qui tombait, il était sûr que le ciel était magnifique. Il avait bien hâte d’être en hauteur et profiter de la vue. Regarder la ville, les bâtiments décorer et les maisons gardant les familles au chaud avec un feu dans la cheminée.
Il ne devait pas être surpris de voir une autre personne se joindre à eux. Bientôt, il allait croire que son pouvoir était d’attirer les gens. Si cela continuait, il allait parier qu’une autre personne allait se joindre à eux. Peut-être serait-il plus surpris s’il voyait un bonhomme de neige arrivé pour parler à la jeune femme.
Etant maintenant toutes les deux avec Allys, nous pouvons aisément parler tranquillement sans être déranger par autrui. Sur l’estrade, loin de tous, il était facile de surveiller au loin. Quelques gardes étaient présents pour assurer notre sécurité et je pouvais observer Lancelot dans les environs. Toujours de nature discrète, il avait enfilé sa belle tenue avec un long manteau pour se protéger du froid. Il était assez ample pour sortir ses armes si nécessaire. Il avait toujours ce regard perçant et était prêt à intervenir si l’un des invités osait s’approcher de ses Majestés et de moi-même.
- Alors Haru, quand vas-tu me faire faux bond pour rejoindre ton beau aventurier.
J’avais prévenu la Reine que je comptais le retrouver plus tard dans la soirée mais la soirée ne faisait que commencer, j’avais encore le temps de profiter des festivités.
- Tu veux déjà te débarrasser de moi ?
- Non, non, tu sais, un signe à Grimvor et il viendra me rejoindre. Il sait que j’adore papoter avec toi et nous avons la chambre à coucher pour parler des heures durant.
La Reine toujours taquine, me fit un sourire plein de sous entendu.
- Je pense que tu devrais arrêter le champagne, ma chère Reine.
- Déjà les grands mots ? Non je voulais que tu me présentes l’homme qui fait chavirer ton coeur depuis si longtemps mais j’ai beau venir chez toi à l’improviste ou même à ton cabinet, tu me le caches tout le temps.
Par Lucy, a chaque fois qu’elle passait, il n’était pas là. Je voyais déjà Jin se décomposer en la présence de la Reine.
- Un jour peut-être. Je crois qu’il préférait affronter un Fenrir que te parler directement.
- Je suis si impressionnante que ça ?
- Non, juste notre Reine.
- Ahaha. Si seulement il savait. Je suis heureuse de pouvoir parler plus librement avec toi maintenant. Tout le monde pense que je suis un Fenrir alors ?
- Bien plus joli qu’un Fenrir, ma Reine !
A mon tour de sourire. On plaisantait souvent sur ce sujet.
- Allez viens, j’ai envie d’un autre verre.
Elle m’attrape l’avant-bras et me tire dans la direction d’un buffet. La foule s’écarte au fur et à mesure qu’on traverse. Les quelques gardes aidaient, il faut dire. C’est une fois arrivées à notre destination que je compris que ce n’était pas un verre que nous allons prendre..
- Ce charmant jeune homme attirait votre attention depuis quelques secondes. Je me suis dit qu’il voulait vous parler.
La Reine était fière d’elle. Reprenant le vouvoiement quand nous étions plus seules, elle le faisait surtout pour ne pas me gêner.
- Monsieur Hidoru je crois non ? Ravie de vous rencontrer. J’ai tellement entendu parler de vous mais il se trouve que Madame Du Lys faisait toujours en sorte de ne pas vous présenter. Je crois qu’elle n’écoute rarement sa Reine. Je me trompe ?
Je ne sais pas qui de Jin ou moi était le plus stupéfait à ce moment-là.
- Allez, je vous laisse profiter de la soirée. Haru, n’oubliez pas que nous avons une réunion importante demain après-midi.
Cela voulait surtout dire qu’elle voulait parler de Jin et que maintenant qu’elle l’a vu, elle voulait tout savoir. Je ne me fais pas de souci qu’elle avait déjà demandé à une personne de lui rapporter le portrait de mon amant pour qu’elle sache qui elle doit trouver si nécessaire. Elle avait reconnu assez facilement mais il faut dire qu’il était magnifique dans sa tenue. Ses cheveux détachés le rendait encore plus irrésistible.
Elle me fit un clin d'œil avant de retrouver son mari non loin. Me voilà, face à lui, ne sachant pas quoi faire. Je sais que la Reine me regardait derrière mon dos et lors de son départ pour le Désert, l’envie de l’embrasser une dernière fois était primordiale. Mais ce soir, il ne part pas à l'aventure, rien mais je sens le regard des autres sur moi, sur nous. Je sais que Jin n’avancera pas tout de suite si je ne fais pas le moindre signe de ma part. Nous étions dans mon monde, un monde rempli de règles…
Et puis par Lucy, on n’a qu’une vie.
J’attrape doucement le col de son manteau et mes lèvres trouvent les siennes pour un léger baiser. On va éviter le grand spectacle.
- C’était une agréable surprise…
Je finis par m’écarter un peu et de nous éloigner de la foule. Je pars dans un coin de la salle plus calme pour parler, ma main dans la sienne. Elle était chaude, comme toujours.
- La Reine est taquine, tu apprendras à la connaître tu sais…
Il n’y a pas de doute qu’elle va faire en sorte de le revoir mais là tout de suite. Je voudrais profiter de mon amant et prouver aux autres femmes de l’assemblée que j’avais l’homme le plus séduisant du coin.
- Je t’avais dit que je te rejoindrais à la Guilde mais je pense que tu as suivi les conseils avisés de quelqu’un non ? Comment trouves- tu trouves le palais, tu veux que je te fasse la visite ?
Une excuse pour s’échapper loin d’ici s' il le souhaite…
Ivara croquait, non sans joie, plusieurs bouts de son gâteau, essayant d'en profiter au maximum lorsqu'elle sentit une avalanche de boules de neige lui tomber dessus ! Mais que se passait-il par ici ? Elle passa la main sur l'arrière de son crâne encapuchonné, pour essayer de retirer la rafale de neige que tout le petit groupe s'était soudainement pris dessus ! Elle tourna même plusieurs fois la tête à gauche et à droite, essayant de trouver des responsables. Il n'y avait malheureusement personne qui semblait être l'auteur de ces méfaits et elle en vint même à se demander si elle n'avait pas rêvé les boules de neige qui l'avait frappé de plein fouet. Devenait-elle folle ? Par chance, un autre groupe était passée devant eux à ce moment-là et s'était pris la moitié des projectiles neigeux.
Bon, c'est le moment où j'sais pas trop quoi faire.
Nan ? Très bien allez-y. Dites-moi ce que vous branlez quand la Reine en personne radine dans votre direction en compagnie de la Première Ministre et quelques gardes armés jusqu'au pif. Quand j'avais fait un signe, c'était justement pour que Haru capte avant Notre Majesté, mais faut croire que c'est elle qui a l'œil. Haru, ouais, je t'en veux sur le coup.
J'ai chaud. Je suffoque, remerciant le palais et sa sécurité anti-pouvoirs parce que j'aurai fait certainement une combustion spontanée. Z'imaginez ? Dans le genre première rencontre royale y'a mieux. Le temps s'étire tandis qu'elles marchent ensemble, puis il faut que mon amante capte qu'au dernier moment que, ouais, c'est moi que la Reine est venue voir.
Je la foudroie des yeux. "Sérieux, Haru, SERIEUX ?!"
- Ce charmant jeune homme attirait votre attention depuis quelques secondes. Je me suis dit qu’il voulait vous parler.
D'accord, parler. Répondre. Il faut répondre.
- Euh, bah, je, c'est que... Ahem, voilà, vous... Un honneur de...
Super Jin, t'es pitoyable.
- Monsieur Hidoru je crois non ? Ravie de vous rencontrer. J’ai tellement entendu parler de vous mais il se trouve que Madame Du Lys faisait toujours en sorte de ne pas vous présenter. Je crois qu’elle n’écoute rarement sa Reine. Je me trompe ?
- OUI ! OUAIS ! JIN ! HIDORU ! VOILA !
Oh merde. Ca y est, tu passes officiellement pour un attardé. Quelques secondes il me faudra pour comprendre que la Ministre s'arrange pour ne pas qu'on se croise. Une autre seconde pour lui en vouloir, une dernière pour finalement la remercier. Les joues pivoines, je suis persuadé de dépasser les 160°. Une vraie cheminée ardente. J'ai si chaud que j'pourrais câliner un bonhomme de neige sans m'en rendre compte. D'une révérence appuyée, j'perds des yeux Notre Reine, et...
- Je suis honoré de vous rencontrer enfin.
Mais elle était déjà partie lorsque j'me relève. C'était définitivement le moment le plus nul de toute ma vie. Si y'avait bien un moment où il fallait gérer du steak, c'était là. Hors de question d'en parler à m'man. Elle se barre et voilà qu'on est tous les deux. J'm'en veux. J'me sens super nul. J'ai tout foiré. J'dois lui faire tellement honte.
- Haru, je suis sincèrement déso...
Ses lèvres finissent sur les miennes et le pire moment de ma vie devient bizarrement le plus magique. Je me laisse transporter, attendrir, réconforter. La température descend, mais la culpabilité demeure. On s'écarte, et finalement, ma mère avait raison, j'espère d'ailleurs qu'elle me garde des gâteaux de côté.
- Ravi que cette surprise te plaise.
Nos phalanges se lient, puis, je la suis avec une confiance aveugle. De toute façon j'suis encore beaucoup trop dans les volutes du baiser pour essayer de reprendre mes moyens. Et bien trop plongé dans ma honte pour résister à quoi que ce soit.
- J'ignorais qu'elle était aussi taquine, en effet. Je suis vraiment désolé, j'ai perdu mes moyens. Tu m'connais, moi et les courbettes...
C'est vraiment n'importe quoi. Depuis le temps que j'passe avec Haru j'devrais être enfin prêt pour ça. Faut croire que non. Elle devine finalement que j'suis pas là sans que quelqu'un m'ait soufflé l'idée. Des fois j'me demande si elle et ma mère ne complotent pas dans mon dos.
- Bingo, de sacrés conseils que j'ai bien fait d'écouter. Le palais est... Bah, ça a une gueule de palais quoi. C'est balèze, magnifique. Mais surtout balèze. Je ne pourrais pas faire la visite sans toi en tout cas, ça serait avec plaisir.
Un baise-main, avant de la faire tournoyer sur elle-même comme le début d'une valse. Juste pour admirer sa tenue flotter dans l'air, ce bleu nuit, comme si elle avait pris un morceau du ciel nocturne pour le tisser sur elle. Pas besoin de parler, l'amour dans mes yeux hurlait son plaisir de la regarder.
- Je vous suis, Ministre.
Jusqu'au bout du monde, comme d'hab.
Le regarde de la blanche tomba rapidement sur des bonhommes de neiges et une autre idée de génie traversa son esprit beauf. Se retroussant les manches, elle commença elle-même à créer son œuvre avec précision et une application qui lui était rare. Elle se trouvait une fibre artistique qu'elle n'avait jamais soupçonné alors sous le regard ébahi des passants qui se mirent à chuchoter entre eux tandis que sa création de prenait de plus en plus forme. Et au bout d'un moment….
-TADAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! S'exclama-t-elle fièrement en montrant son bonhomme de neige, représentant Grimvor nu comme un vers avec une cheminée entre les jambes de plus imposantes et pointant vers le ciel.
Ouep décidément, elle aurait pu devenir une artiste de renom en fait!
-Longue vie au roi et à la reine! Bwahahaha!
Festival du Solstice
Des gens & Wolfram
Tu te songeais de plus à quitter les lieux alors que l’expression de ton visage se faisait sûrement de plus en plus sinistre. Même la douce odeur sucrée des biscuits à la cannelle et autres pâtisseries n’arrivaient à te donner envie de t’attarder. Tu ignoras donc la demoiselle qui te proposa de goûter à l’un des gâteaux de son stand et continuas à fendre la foule. Tu crus un instant entendre la jeune femme de tout à l’heure te parler, mais quand tu avais tourné ta tête dans sa direction, elle s’était déjà volatilisée. Tu dépassas ensuite une étrange échoppe dont la forme rappelait étrangement celle d’une cheminée, sans même jeter un œil aux boissons qu’elle proposait. Tu aurais de toutes façons bien meilleures chez toi... et pour boire de la merde tu pouvais toujours te perdre dans les bas-fonds de la Capitale.
Finalement, ce n’est que le rire -désormais presque familier- de l’ivrogne de tout à l’heure qui te fit t’arrêter. Ton regard tomba sur la blanche qui semblait plus que fière de son œuvre. En effet, la jeune femme –un grand sourire aux lèvres- se tenait à côté d’un Bonhomme de neige représentant un homme nu et dont la virilité pointait fièrement vers le ciel. Tu entendis plusieurs personnes murmurer et tu haussas un sourcil. Ainsi c’était le roi ? Un léger sourire se forma sur tes lèvres. Puis, un petit rire t’échappa même pendant quelques secondes alors que tu reprenais ta route. Tu devais bien avouer qu’elle était amusante.
Peut-être que je m’inquiète pour rien, mais il est vrai que depuis son retour Devon a prouvé qu’il savait très bien se débrouillé avec qu’un bras. Par contre je suis certaine que ravoir le second lui ferait certainement plaisir. Enfin, je ne vais pas trop me reposer sur ce souhait non plus, après tout Lucy ne fait peut-être de miracle et je ne veux pas être déçue. Tout ce que je souhaite c’est qu’on aille tous la santé et que mon père continue à bien se porter.
« On est deux, tu sais. Je peux aussi m’occuper de mon enfant pendant que tu profites de n’importe quelle autre boisson chaude, mais bon, je ne vais pas te forcer puisque tu n’as de toute façon pas soif. »
À ces mots je porte mon gobelet à mes lèvres avalant une bonne gorgée de mon vin chaud. Je ferme doucement les yeux profitant du fait que ça me réchauffe le gosier et tout le reste de mon corps comme si je me trouvais devant la cheminée de la maison puis j’ouvre de nouveau les yeux.
« Attention excusez-moi! » entendis-je non loin de nous une voix guillerette qui s’approchait.
Un regard vers l’arrière me permit de voir une demoiselle qui courrait avec un énorme gâteau dans les mains. Toute vêtue de blanc, elle avait aussi un maquillage festif rappelant un bonhomme de neige. Je souris à cela et me colle à Devon pour m’enlever du chemin. Après tout, je ne voudrais pas être la cause du gâchis d’un si beau travail.
Pour la suite, on continue notre chemin arrivant enfin à cette fameuse fontaine où se trouvait une conception de la Déesse Lucy. Personne ne l’avait jamais vue, mais tout le monde savait qu’il s’agissait d’une interprétation de celle-ci. Cid s’était calmé et semblait même avoir cessé de jouer avec son jouet. Un simple regard de notre part nous permet de voir qu’il somnole ou du moins lutte pour ne pas s’endormir. Les balades dans ce genre finissent toujours par l’endormir, puis il faut dire qu’il est tard aussi. J’aurais bien aimé qu’il puisse profiter du spectacle, mais ce n’est pas bien grave nous reviendrons avec l’année suivante. Je ne vais pas troubler son sommeil pour cela.
Évidemment, il y a beaucoup de monde autour de cette fontaine et pour éviter que tous se bousculent et risquent de la briser par un malencontreux accident, ils nous font avancer petit groupe par petit groupe, ce qui laisse le temps à tous d’écrire ce qu’il souhaite et faire le vœu.
C’est bientôt à notre tour.
Saryna termine son verre et nous arrivons, après quelques instants, à la fontaine. Il y a déjà pas mal de monde sur place mais j'suis assez heureux de voir qu'ici, il ne semble pas y avoir de débordement. Personne ne semble vouloir provoquer de bagarre et l'ambiance est chaleureuse et festive! Une bonne chose donc, ce serait tout de même dommage de se battre devant la représentation de la déesse, c'est le genre de connerie qui pourrait rendre la divinité de mauvais poil et je doute que quiconque veuille cela! Bref, Saryna et moi on arrive enfin à notre tour, j'dois avouer que j'ai pas spécialement de voeu à faire, au final j'ai déjà tout ce que je désire quand j'y pense réellement. Je finis tout de même par lancer un cristal dans la fontaine en me disant que ça ne peut pas faire de mal, simplement souhaiter que toute ma famille se porte bien, que Cid grandisse bien et que Saryna ne prenne pas de risques maintenant qu'elle a reprit ses chasses. Je laisse ma belle faire son propre voeu et nous pourrons ensuite voir les autres activités.
Luz retint un glapissement étouffé, penchée vers l’avant dans l’espoir d’ôter de son bonnet et de sa crinière la neige molletonnée qui s’y était accumulée. D’où venait cette attaque de boule de neige invisible ?! Les sourcils froncés, creusant sa mémoire, il lui avait bien paru saisir une voix familière une fraction de seconde avant l’assaut… Impossible néanmoins de remettre le doigt dessus, de surcroit lorsque la magie du Solstice persistait à faire apparaitre sur son chemin la totalité de ses relations façonnées durant l’année. Etait-ce un cadre magique caché… ? Etait-elle peinte dans sa confusion par un artiste planqué ? Elle croisa le regard d’Ivara et ne put s’empêcher de rire, ses lèvres s’ouvrant sur un franc sourire. C’était cela aussi, après tout, la bonne humeur du Solstice : croiser ceux qu’on aimait au détour d’une allée et rassembler les foules en grandes familles soudées. Lovis échangeait d’ores et déjà quelques mots avec Rebecca et cette vision instaura une certaine chaleur dans la poitrine de Luz. L’Aventurière n’avait pas eu une année facile entre sa grossesse imprévue et ses liens tendus avec le Capitaine de la Garde royale… Avait-elle eu vent des rumeurs ? Luz l’ignorait, mais elle comprenait sans mal la nécessité de ne pas l’interroger sur ce point par ce jour de fête. Si la bienveillance innée chez Lovis pouvait percer un tantinet sa lourde carapace, cette soirée ne serait pas perdue…
Encore des gamins déchainés qui devaient rôder dans la zone à la recherche de bagarre et de filles à embêter ! Elle se redressa et retint un frémissement lorsqu’une once de neige fondue se glissa dans sa nuque, contraignant Nakai à brusquement sortir de sa cachette. Le shupon eut un couinement outré, ses jolies écailles trempées. Cela n’empêcha nullement Luz de lui jeter au museau les quelques gouttelettes encore accrochées à ses doigts, les prunelles rieuses, son familier s’amusant bientôt à esquiver ses attaques grâce à des pirouettes aériennes. Les flancs agités d’une excitation d’enfant, le jeune animal virevoltait à présent entre eux pour mieux titiller ça et là le rebord d’un bonnet.
« Pas de soucis, on aura certainement d’autres occasions. »
Elle écouta tranquillement ce que les gens racontaient. Aventuriers, ou familles d’aventuriers, pas réellement le milieu d’Amaryllis, mais elle n’avait pas grand-chose contre eux non plus. La conseillère inclina légèrement la tête lorsqu’on la présenta. Plutôt silencieuse, elle se retourna elle aussi quand une nuée de boules de neiges arriva sur leur petit groupe. Assez bien protégée, elle n’en était qu’assez peu inquiétée, même si son regard froid ne trouva aucun coupable à blâmer. Certainement un enfant avec un pouvoir adapté qui s’ennuyait, et qui avait été mal élevé. Rien de nouveau dans le royaume.
« Enchantée. De mon côté, je vais aller profiter des ballons, surtout le temps que le vin soit encore chaud. En profiter de là haut a l’air tentant. »
Pas vraiment le temps d’attendre qu’encore plus de gens ne viennent, Amaryllis n’était pas contre y être accompagnée non plus. D’ailleurs, le Shupon de la médecin virevolta rapidement entre tous les convives, Amaryllis en profita pour lui offrir quelques gratouilles, à laquelle le Shupon se mit à jouer quelques instants avec sa main, avant de rapidement passer à autre chose. Elle n’avait jamais été trop douée avec les animaux, déjà à l’époque, elle n’avait jamais vraiment été une gaga des petits trucs mignons. Seules les bêtes ayant une potentielle utilité avaient vraiment de la valeur à ses yeux.
Prenant une petite gorgée de vin chaud, attendant de voir si des gens comptaient la rejoindre ou pas, elle ne tarda pas à se diriger vers les ballons.
Le regard d'Ivara se planta alors tour à tour dans celui de chacune des personnes présentes. Elle ne connaissait personne, si ce n'est la jolie rousse. Elle décida donc de se présenter, après avoir poliment écouté chacun et que la conversation lui en laissait l'opportunité.
- Ivara Streÿk, enchantée, puis elle tourna la tête vers la dernière à avoir pris la parole. J'ai été assez étonnée d'apprendre que ces ballons étaient utilisés comme attraction pour ce Solstice, surtout quand on sait pour quoi ils ont été utilisés la dernière fois.
Fort heureusement, il ne semblait pas y avoir eu trop de morts lors de cette escapade dans le Désert Volant. Des blessés, par contre... Elle-même en avait fait partie, alors même qu'elle était certaine n'y avoir jamais mis les pieds. Quelle étrange sensation d'avoir des souvenirs de cet endroit qui n'étaient pas les siens. Elle les chassa de sa tête pour se recentrer sur le moment présent. Le breuvage chaud trouva une seconde fois son chemin le long de son gosier, ce qui lui faisait le plus grand bien.
- Je comptais aussi y aller. Peut-être pourrions-nous le faire tous ensemble ? On peut y aller en grand groupe, si j'ai bien compris. proposa la sculptrice à tout le petit groupe.
L'heure était à la fête. Il fallait en profiter, lâcher du lest, se laisser porter par le vent, et toutes ces choses-là. Pour une soirée, Ivara pouvait bien en profiter un peu plus qu'à l'accoutumée.
-Bah alors mon vieux ? Pas du genre à faire des bonhommes de neige ? Tu devrais parce que c'est vaaaaaaachement fun, marrant et libérateur ! Pfiou ! Et t'en penses quoi de la représentation de notre cher et estimé roi ?
Avec un grand rire, elle vit des parents mettre la main devant les yeux de leurs enfants pour leur cacher cette œuvre d'art qui devrait être, à son humble avis, exposé un peu partout en Aryon et même dans le palais royal !
…
Hmm, c'était peut-être une idée à creuser pour plus tard, heh. Pas que Grimvor lui en voudrait le connaissant. Le gamin avait un sacré sens de l'auto-dérision après tout. Il le fallait bien, pour être roi !
Sur le chemin, alors qu'elle était à la recherche d'un stand quelconque vendant de la bière ou toute boisson alcoolisée, un cri strident d'animal attira son attention. Elle aurait reconnu ce son entre mille, et lever les yeux au ciel confirma sa suspicion. C'était Ribou son ribec qui s'était échappée de sa maison pour rejoindre sa maîtresse aux cheveux blancs en volant. L'alcoolique l’accueillit bien entendu les bras ouverts et la caressa longuement en la chouchoutant, mais intérieurement, elle était inquiète. Comment avait-elle fait pour la rejoindre ? Elle était pourtant sûre d'avoir fermé la porte derrière elle et d'avoir fermé les fenêtres. Hmmm….
-Ah bah j'te présente Ribou le ribec, elle est adorable ! Hein pas vrai que t'es adorable ! Oui t'es adorable! Et je sais que t'as envie de boire un peu d'alcool! Hehe!
Festival du Solstice : la Capitale
Le docteur avait oublié que Luz avait un familier. Il ne s’attendait pas à voir son shupon sortir de son foulard. D’abord visitant l’autre dame avec la chevelure écarlate et ensuite la nouvelle arrivante. La petite créature s’envola ensuite vers Lovis qui n’avait aucune idée comment réagir. Incertain, il tendit sa main, puis lui gratta la tête doucement. Content de l’interaction, l’animal s’envola ailleurs.
Lorsque Amaryllis commença à parler d’aller visiter les ballons, il hésita à la suivre. Il l’aurait volontiers suivi, mais il ne voulait pas laisser derrière Luz et tous ceux qui s’était joint à eux. De l’autre côté, il était venu spécifiquement pour les ballons. Ce serait un peu décevant de ne pas pouvoir les visiter. Alors qu’il allait proposer que tout le monde se dirige vers l’attraction tant attendue, la nouvelle jeune femme prit la parole avant lui. S’il était hésitant à suivre l’autre dame, toute son hésitation disparue lorsque Ivara conseilla d’y aller tous ensemble. Cela commençait à faire bien trop de noms à retenir. Il espérait ne pas se tromper durant la soirée. Ce serait bien gênant.
« Excellente idée, Dame Streÿk. Je suis Lovis Farley, docteur à l’astre, enchanté. »
Bientôt, il allait être fatigué de se présenter. Il espérait que personne d’autre n'était attiré par la présence de la directrice. Une chance que sa présence n’avait pas un tel effet dans les foules, il deviendrait fou. Son regard se dirigea un instant vers sa tasse presque vide. Il avait déjà tout bu son vin ! Zut. Alors qu’il suivait Amaryllis, son attention était ailleurs, à la recherche d’un stand pour pouvoir remplir sa tasse.
Pendant que nous attendions pour notre tour, Ambroise semble vouloir un peu d’attention ce qui est normal pour un familier. Après tout, comme un enfant, il n’aime pas réellement ne rien faire sur place et n’est pas toujours du genre patient. Puis la petite bête semble avoir de l’énergie à revendre vu ce qui s’est passé juste avant avec Devon.
Devon veille alors je peux me permettre de distraire à mon tour la créature longiforme. Il y avait un jeu qu’elle aimait bien faire et cela ne nécessitait pas nécessaire de me déplacer. Tout ce qu’il me suffisait c’était de bouger mes bras en suivant ses mouvements alors qu’elle s’amusait à tourner comme un serpent autour de nos membres. Bon, vu de loin ça pouvait paraître ridicule, mais Ambroise aimait bien et en plus elle avait droit à des caresses quand elle suivait aussi nos directives.
Quand ce fut notre tour, je l’éloignai gentiment en lui faisait comprendre que le jeu était terminé et je m’approchai à mon tour près de la fontaine observant un moment cette fameuse statue de couleurs chatoyantes. Tout comme Devon je sortis un cristal de ma bourse qui se trouvait dans mon tatouage de rangement et le lançai dans la fontaine.
* Je sais que je ne suis pas la plus fervente de tes croyantes et je ne sais même pas si je mérite d’être écouté, mais si tu voulais réaliser mon souhait, j’aimerais que Devon puisse retrouver l’usage de son bras… Je sais que c’est beaucoup demandé et que les médecins n’ont pas trouvé de solution, mais peut-être que toi là-haut tu pourras.*
Oui, c’était plutôt long comme demande, mais j’avais besoin de me livrer à cette dernière même si je ne savais pas si elle m’écoutait.
Après cela j’ouvris les yeux et me tournai vers mon aimé avec un sourire satisfait.
« Tu veux voir à quoi ressemble la Capitale vue du ciel? »
C’était l’une des grosses attractions de la soirée et il faut dire que pour avoir grimpé à de nombreuse reprise dans les arbres, le panoramique était parfois à couper le souffle, mais là c’était différent. La ville serait sous nos pieds.
« Par contre, c’pas donné, mais je pense qu’on peut se le permettre. Sinon, y’a toujours les balades en bateaux… »
Je me tourne vers Saryna alors que nous nous éloignons de la fontaine pour lui demander ce qu'elle désire faire ou si elle a une idée sur la suite mais, avant même que je ne puisse réellement le lui demander, c'est elle qui propose la suite : voir la capitale vue du ciel? C'est vrai qu'apparemment, la technologie des ballons qui ont permis les expéditions vers le désert volant sont maintenant accessible à tous à la capitale pour le temps du solstice. Je souris doucement, je dois bien avouer que c'est une excellente idée en réalité! Après tout pourquoi ne pas profiter de tout ce que cette période de l'année a à offrir, ce n'est pas comme si nous aurons encore d'autres possibilités de faire cela à l'avenir. Bien-entendu, Saryna revient tout de même sur les possibilités, précisant que c'est relativement cher malgré tout mais stipulant que l'on peut sans doute se le permettre. Je pose ma main sur la sienne, laissant juste quelques secondes la poussette avant de la reprendre pour secouer la tête.
"On peut se le permettre tu as raison! Et puis, après tout, il serait dommage de ne pas profiter de la vue que l'on peut avoir là haut n'est-ce pas? Allons-y!" Et ainsi, nous nous dirigeons ensemble pour rejoindre les ballons, cela va demander un peu de routes certes, peut-être allons-nous recroiser les personnes un peu plus "difficiles" que nous avons vu précédemment même si je ne le désire pas forcément.
« Vous venez, nous pouvons toujours continuer cette discussion sur la route. »
Amaryllis s’était arrêtée près d’un stand vendant quelques décorations de noël. Santons, étoiles, traîneaux et autres flocons prêts à décorer un sapin étaient ici en vente, sans susciter plus d’intérêt que cela au yeux de la rousse. A quoi bon faire un sapin chez elle de tout de façon, pour sa domestique? Peut-être pas le meilleur endroit pour s’arrêter, mais qu’importait, elle ne comptait pas rester devant bien longtemps.
« D’ailleurs, je ne me suis pas présentée. Amaryllis Tylwaen, consultante pour la garde. Quelle est votre occupation, Dame Streÿk? »
Simple curiosité, peut-être qu’elle avait des choses intéressantes à faire valoir. En tout cas, elle semblait déjà motivée pour aller faire un tour dans les ballons. Dans tous les cas, Amaryllis n’attendrait pas indéfiniment les autres non plus - elle venait de leur proposer un peu plus officiellement, même.
Mais en cette soirée en pleine période de Solstice et sous la bienveillance de cette nuit étoilée, il n'était pas bon de ce disputer. Il fallait juste boire et passer un bon moment. Enfin, c'était ce qu'ils pensaient. Astrid ne partageait bien entendu pas cet avis heh, sinon elle n'aurait pas crée autant d'emmerdes tout à l'heure.
Cela dit, après l'effort, le réconfort ! Elle se fit servir une bière et sans perdre une seule seconde, ne laissant même pas un seul flocon atteindre le délicieux liquide, Astrid porta le récipient à ses lèvres et prit deux longues gorgées avant de pousser un profond soupir de soulagement.
-Pfwa ! Une bonne bière bien fraîche, peu importe les saisons, ça fait toujours un bien fou par là où ça passe, et aussi par là où ça ressort plus tard ! Heh !
Et ce même si ce n'était clairement pas la meilleure bière d'Aryon.
Soudainement, Ribou qui était perché sur l'épaule de la citoyenne se mit à piailler en regardant le ciel, et curieuse, la maîtresse leva le nez et fut bouche bée l'espace d'un instant. Est-ce qu'elle venait de voir un traîneau tiré par des rennes… ? Non non non. Juste le fruit de son imagination, haha...Avait-elle déjà trop bu, ou est-ce qu'il y avait quelque chose dans la bière? hmm.
Ivara avait entamé la marche avec le reste du groupe - du moins ceux qui décideraient de suivre et rejoindre l’aire où se trouvaient les ballons voyageurs. Elle glissa ses mains dans ses poches, les abritant des flocons qui continuaient de tomber et de refroidir l’atmosphère. Ce serait une jolie nuit étoilée, à n’en pas douter. Ivara laissa son regard traîner sur les différentes étals, se demandant si elle ferait parvenir un cadeau à ses parents cette année. Cela faisait si longtemps qu’elle ne les avait pas.
- Je vous en prie, appelez-moi Ivara. Je n’ai malheureusement rien pour prétendre à ce statut, répliqua-t-elle à l’intention du docteur et de la consultante.
Du coin de l'œil, elle remarqua un groupe d’enfants qui jouaient dans la neige. L’un d’eux tenait une jolie figurine représentant un vieil homme sur son traîneau et Ivara grava mentalement cette image. Peut-être pourrait-elle la ressortir pour l’exposer dans sa boutique, un jour…
- J’ai un commerce non loin d’ici, où je crée et expose mes sculptures. Je fais aussi salon de thé, expliqua-t-elle dans un premier temps, avant de tourner son visage vers Lovis pour lui signaler. Vous avez dû apercevoir certaines de mes créations, à l’hôpital. Avec Luz nous avons veillé à ce que ces créations soient aussi bien d’ordre esthétiques que pratiques. Nous avons d’ailleurs travaillé sur des prototypes d’outils de travail, mais je ne sais pas si les premiers ont déjà fait le tour de vos services pour pouvoir tester leur efficacité et que vous puissiez juger s’ils étaient… Assez bien.
Elle esquissa un sourire, avant de porter une nouvelle fois son attention sur la cornue. Sa curiosité, ce sale trait de caractère, qui revenait à l’assaut… Ponctué d’une pointe de haine vis-à-vis de la faction qu’elle représentait. La faute au mercenaire dans son corps et à des sentiments qui n’étaient pas les siens.
- Puis-je me permettre de vous demander ce en quoi vos activités consistent ? Vous êtes là pour veiller à ce que tout tourne correctement ?
L’attroupement devant les ballons commençait déjà à être visible, bientôt, ils pourraient peut-être se glisser dans la file. Elle remarqua qu'il y avait du monde, amoureux, solitaire ou petite famille : tout le monde s'y était donné rendez-vous.
Marcher n’était pas un souci dans mon cas et cela ne sembla pas l’être pour Devon, car qui disait ballon volant, disait aussi place sécuritaire pour opérer cette activité. Après tout, il n’y avait pas réellement d’endroit où entreposer ce genre de chose et je ne crois pas qu’il désirait écraser un commerce ou une demeure par mégarde. Dans tous les cas, nos pas nous éloignent de la place commerçante là où il semble y avoir moins de circulation. Enfin, la ville n’a pas fait les choses en petit décorant les rues de banderoles et de décorations en tout genre aux couleurs du solstice.
Sur la route, nous passâmes à côté d’une haie légèrement recouverte de neige et je ne sais pas du tout ce qui me prend à ce moment, mais je ralentis le pas essayant de me faire discrète et je récole un peu de neige dans mes paumes de mains et courir aussitôt pour la balancer sur le géant qui me fait dos.
« Il neige! » criai-je alors que sa tête et sa nuque encaissèrent le plus de poudreuse.
Un regard sur le côté mon montra que le petit n’avait pas été affecté par la neige ce qui m’arracha un soupir discret avec de me tourner vers ce dernier avec un sourire joueur et en quelque sorte moqueur.
Soudain, j'entends la voix de Saryna affirmant qu'il neige alors qu'une sensation de froid vient me donner des frissons dans le dos. De la neige, poudreuse, s'invite dans le col de ma veste, venant me refroidir la nuque avant de glisser dans mon dos! Je me tourne, plissant les yeux alors que je vois l'hybride qui me fait un grand sourire, visiblement elle est bien fière de son attaque en traitre et naturellement, j'ai la même réaction qu'elle en m'assurant que notre bambin n'ait pas été une victime collatérale de cette attaque éhontée. Non, heureusement il dort toujours du sommeil du juste, bien inconscient de ce que sa mère vient de faire... Je regarde Saryna en secouant doucement la tête... "Profiter que je n'ai pas de bras libre... C'est honteux madame! Je ne peux même pas riposter..." Dis-je avant de venir tirer du coté du pied dans la poudreuse au sol, la frôlant en réalité pour m'assurer de n'envoyer qu'un peu de neige venant de se déposer sur le tas déjà présent vers ma belle - après tout nous ne voulons pas qu'un caillou quelconque se mêle à l'attaque et puisse lui faire mal - en riant doucement. Une simple petite vengeance qui aurait pu se changer en un jeu bien plus intense nous connaissant si notre fils n'était pas avec nous.
"Allez... Cessons ces enfantillages, les ballons ne sont plus très loin."
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